Règlement
1.1. Description
Le Grimpday est un challenge international de secours sur corde qui réunit des services de secours du monde entier (pompiers, protection civile, armée, police). Les équipes s’affrontent dans des ateliers axés sur les spécificités du métier de secouriste en milieux périlleux.
1.2. Objectif
Le Grimpday est avant tout un évènement qui se veut convivial dont l’objectif premier est de permettre aux secouristes de se rencontrer et d’échanger leurs idées au sujet des techniques, du matériel, … Bien qu’une saine émulation soit bienvenue, la philosophie du challenge a également pour finalité le dépassement de soi.
2.1. Règles générales
Chaque équipe doit être composée comme suit :
- 1 chef d’équipe
- 4 équipiers
- 1 victime
- 1 observateur
Aucun changement de rôle n’est autorisé. En cas de blessure et/ou maladie d’un des membres de l’équipe, l’organisation doit être avertie et une décision sera prise le cas échéant.
En cas de non-respect, des sanctions seront prises par l’organisation.
Les membres de l’équipe doivent conserver de façon visible le marquage de l'organisation permettant de les identifier et ce tout au long des épreuves.
L’ensemble des membres de l’équipe doivent être formés et capables techniquement et physiquement de réaliser des sauvetages en milieux périlleux, confinés et physiquement exigeants.
2.2. Chef d’équipe
Le chef d’équipe doit être formé spécifiquement à la direction d’une équipe de sauvetage ou avoir une expérience similaire. Il dirige et coordonne son équipe. Il est le garant de la sécurité de toute son équipe.
Le chef d’équipe doit obligatoirement avoir un bon niveau de compréhension et d’expression en langue française ou anglaise.
2.3. Victime
La victime doit :
- Être majeure au plus tard le jour de l’évènement
- Peser 60 kg au moins.
La victime sera pesée lors du check EPI. En cas de poids insuffisant, celle-ci sera lestée.
2.4. Observateur
L’observateur doit avoir un niveau élevé de compétences techniques. Il doit être à même de juger de la sécurité globale d’un sauvetage. Il participe à l’évaluation de l’équipe contrôlée. Son avis sera sollicité en cas de problème de communication/compréhension entre le directeur de l’épreuve et le chef d’équipe.
L’observateur doit obligatoirement avoir un bon niveau de compréhension et d’expression en langue française ou anglaise.
L’observateur doit être ouvert d’esprit et ne peut d’aucune manière essayer d’avantager son équipe. Tout observateur ne satisfaisant pas à ces critères peut être exclu d’office. L’observateur juge la prestation des équipes au regard du présent règlement qu’il comprend et accepte sans réserve. Tout comportement non fair-play de l’observateur pourra entrainer son exclusion.
L’observateur est invité à prendre des images de toute situation qui serait jugée contraire aux règles de sécurité de ce présent règlement.
3.1. Matériel individuel
Tous les sauveteurs doivent obligatoirement porter pendant les épreuves l’équipement ci-dessous :
- Un casque avec éclairage individuel
- Un harnais antichute
- Un pantalon long
- Des chaussures fermées
Des gants doivent être portés dès qu’une corde en charge et en mouvement est manipulée.
3.2. Matériel collectif
Chaque équipe doit apporter son propre matériel. La quantité de matériel n’est pas limitée mais celui-ci sera emporté du début à la fin des épreuves par les 5 membres de l’équipe uniquement sous peine de pénalités (pas de « Sherpas » autorisés).
Matériel minimum :
- Une civière
- 6 cordes semi-statiques de 100m (diamètre 10,5 mm ou supérieur)
- 1 sac à lancer et sa cordelette (60m minimum)
- Le matériel nécessaire pour réaliser une tyrolienne de 80 m sur deux cordes porteuses et de translater la civière de manière horizontale et verticale via cette tyrolienne.
- Un véhicule pouvant transporter l’équipe et le matériel sur chaque épreuve.
L’utilisation d'un treuil thermique, électrique ou hydraulique est interdite, à l’exception des épreuves pour lesquelles il sera mis à disposition par l’organisation.
L’utilisation d'un mat de déport ou d’un trépied est interdite, à l’exception des épreuves pour lesquelles il sera mis à disposition par l’organisation.
Le matériel doit être utilisé conformément à sa notice technique et dans le respect des limites imposées par le constructeur.
3.3. Equipement de la victime
La victime doit porter pendant les épreuves l’équipement ci-dessous :
- Un casque
- Une protection des yeux
- Un harnais antichute
- Un pantalon long
- Des chaussures fermées
Il est interdit à la victime de communiquer avec les autres membres par radio/téléphone.
3.4. Equipement de l’observateur
L’observateur doit porter pendant les épreuves l’équipement ci-dessous :
- Un casque
- Un harnais antichute avec l’équipement pour se sécuriser et progresser en hauteur
- Un pantalon long
- Des chaussures fermées
3.5 Certification du matériel
Le matériel admis au GRIMPDAY doit répondre aux normes officielles en vigueur dans le pays d’origine de l’équipe, telles que :
- Marquage CE
- Classification NFPA 1983 « G » ou « T »
- Certification UIAA
Certains types de matériel ne portant aucun marquage peuvent être acceptés après analyse. Dans le cas contraire, ils ne pourront être utilisés lors de l’évènement. Les équipes prévoyant d’apporter de tels matériels (y compris prototype) doivent en informer les organisateurs au préalable, et prévoir une alternative en cas de refus des contrôleurs EPI.
3.6 Contrôle du matériel
Le matériel doit être en bon état. Un contrôle des EPI sera effectué le premier jour selon un horaire préétabli. Le matériel non contrôlé ne pourra en aucun être employé lors des épreuves.
Les équipes doivent compléter un tableau reprenant l’ensemble de leur matériel (annexe 1). Des créneaux horaires seront proposés aux équipes pour effectuer la vérification EPI. Les équipes devront signaler leur heure et date d’arrivée afin de planifier au mieux les inspections.
Une copie de la liste des équipements sera archivée au Poste de Commandement. Chaque équipe aura sur elle sa liste d’EPI. Cette liste peut également être contrôlée sur chaque épreuve à la demande du directeur de poste.
Des contrôles seront également opérés de manière aléatoire pendant le déroulement des épreuves. Les organisateurs se réservent le droit d’écarter, pour la durée du challenge, du matériel non conforme ou en mauvais état.
Conformément à la réglementation belge, la structure organisatrice du Grimpday a souscrit une assurance « organisateur » en responsabilité civile. L’organisation n’offre pas d’assurance individuelle pour les accidents corporels. La responsabilité de l’équipe incriminée sera engagée pour tout manquement envers la réglementation belge et/ou les normes de sécurité en vigueur. Par conséquent, chaque équipe a l’obligation d’être couvert par l’assurance de son employeur.
5.1 Règles générales
Les équipes sont libres d’utiliser les techniques qu’elles désirent. Néanmoins, conformément à la réglementation belge sur les travaux en hauteur, tous les sauvetages doivent être réalisés sur un minimum de 2 cordes de diamètre supérieur ou égale à 10,5 mm.
Les exceptions à l’utilisation de 2 cordes sont :
- Le brancardage d’une charge standard sur une pente de faible inclinaison ;
- Le travail dans les arbres ;
- Lorsqu’un sauveteur sécurisé a les deux pieds au sol (exemple : observation de la manœuvre par le chef d’équipe équipé uniquement d’un dispositif de retenue).
Les 3 exceptions reprises ci-dessus peuvent être effectuées sur une seule corde, sur base d’une analyse de risque du chef d’équipe, et selon les informations fournies par le responsable du poste.
De plus, les règles ci-dessous doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part des équipes, sous peine de pénalité :
- Le matériel doit être utilisé conformément aux instructions du fabricant ;
- Le facteur de chute doit toujours être au plus proche de zéro et ne peut en aucun cas être supérieur à 1 ;
- Aucun sauveteur non-sécurisé ne peut se trouver dans une zone désignée dangereuse ;
- L'axe de travail doit être exempt de facteurs environnementaux menaçants ;
- Les cordes ne doivent pas être piétinées ;
- Les zones de frottement de cordes doivent être protégées ou supprimées ;
- Les déports/trépieds doivent être utilisés avec un système d’assurage minimisant le facteur de chute en cas de défaillance du dispositif ;
- Tension de cordes pour tyrolienne :
- Les cordes doivent être bloquées sur un frein de charge permettant de relâcher la tension (jamais sur engins à picots) ;
- L'emploi d'un palan simple ne peut être manœuvré que par 2 personnes maximum ;
- L’emploi d'un palan double, ne peut être manœuvré que par 1 personne
- Il est interdit de tendre une tyrolienne ou Prm avec une victime ou un sauveteur pendu sur les cordes.
- Il est interdit de tendre une tyrolienne ou Prm sur un engin à picot
- La victime doit être correctement sécurisée sur la civière (le cas échéant) ;
- La victime doit toujours être manipulée avec précaution. Il doit y avoir un minimum de chocs lors du mouvement de la civière. Une attention particulière doit être apportée à la position de la civière (pas la tête en bas, pas de compression de la victime, …) ;
- L’oubli, la perte ou le fait de faire tomber du matériel non textile sur sol dur sera sanctionné. Le matériel qui a subi une lourde chute doit être retiré du matériel utilisable pour le challenge.
- Il est strictement interdit de fumer sur le site des épreuves et/ou en présence de cordes et harnais.
5.2 Redondance
Le matériel suivant ne doit pas être systématiquement doublé s’il est utilisé conformément aux prescriptions du fabricant :
- Les poulies normées ;
- Les plaques multi-amarrages normées ;
- Les harnais ;
- Les ancrages fiables.
Un ancrage fiable ne doit pas être systématiquement doublé. Par exemple, un arbre conséquent peut servir pour amarrer la corde principale et la corde d’assurance. A contrario, les ancrages artificiels (plaquettes pitons etc..) ne peuvent pas être considérés comme fiables et doivent systématiquement être doublés avec la charge répartie sur l'ensemble des points.
Les amarrages : exemples acceptés (liste non-exhaustive)
Les amarrages : exemples refusés (liste non exhaustive)
5.3 Test du sifflet
L’ensemble des installations, y compris les rappels, doivent être autobloquants. À tout moment, les responsables d’épreuve peuvent demander aux compétiteurs un « lâcher corde » et les systèmes mis en place doivent se bloquer sans que la sécurité soit compromise, de préférence grâce à des moyens mécaniques sinon par des nœuds autobloquants. Ce principe garantit que le système arrête les chutes de manière automatique.
Chaque épreuve est cotée sur base d’une grille d’évaluation (annexe 2) reprenant les critères ci-dessous :
- La sécurité générale (victime, équipe, site, …)
- Le confort donné à la victime
- La qualité de la manœuvre et des moyens mis en œuvre
- La gestion de l’équipe
- La communication
- Le comportement général de l’équipe, à savoir :
- Le respect de l’organisation et des bénévoles ;
- Le respect des autres équipes ;
- Le respect des consignes ;
- Le fairplay.
- Le timing
La grille d’évaluation se trouve en annexe du présent règlement.
Le classement final est établi par addition des points obtenus sur chaque épreuve.
Le début du chronométrage de l’épreuve débute au signal du directeur de l’épreuve et s’arrête sur son ordre. Le temps de sauvetage se termine lorsque la victime a atteint une zone matérialisée à cet effet. L’équipe dispose alors d’un temps limité pour replier son matériel et laisser place à l’équipe suivante.
Pour chaque manœuvre, un timing sera déterminé et annoncé au chef d’équipe stipulant que si la victime n’a pas été « translatée » après mise sous tension du dispositif, la manœuvre est purement et simplement arrêtée.
Si la manœuvre est « arrêtée » ou ne se termine pas dans le temps impartis, l’équipe ne reçoit aucun point pour la manouvre concernée.
Lors de la mise sous tension des cordes supportant la civière et avant la mise au vide, un « SAFETY CHECK » est réalisé par :
- Le directeur du poste (ou son délégué) ;
- L’observateur ;
- Le chef d’équipe ;
Durant le « SAFETY CHECK », le chronomètre est stoppé. La sécurité et la conformité des montages sont vérifiées (càd : fermeture des mousquetons, absence de frottements de corde, …). A l’issue du « SAFETY CHECK », le chronomètre est réenclenché et, le cas échéant, le chef d’équipe doit apporter les corrections nécessaires.
En cas de litige et de manière générale, la décision finale est prise par le responsable du poste et/ou un membre du staff technique organisateur.
L’équipe dont l’un des membres se blesse lors d’une manœuvre se verra attribuer une pénalité.
Toute situation litigieuse sera tranchée par les organisateurs. Les situations litigieuses doivent être photographiées lors de l’épreuve. Les images seront ensuite analysées par le jury organisateur en fin de journée. Leur décision sera sans appel.
Tous les participants s’engagent à connaître le présent règlement et à le respecter sans réserve. Tout comportement allant à l’encontre de cette optique sera sanctionné (pénalité, déclassement, exclusion). La seule autorité compétente est celle des organisateurs pour l’application du présent règlement. Le non-respect des injonctions données par les organisateurs sur le parcours et les épreuves entrainera un déclassement de l'équipe concernée.
Par ailleurs, sont considérés comme déloyal :
- L’envoi d'observateur(s) pour anticiper la prochaine manœuvre ;
- La divulgation de conseils ou photos visant à avantager une équipe.
Ces agissements seront sanctionnés.
Voir annexe 4.
Dans un souci environnemental, une saine gestion des déchets est demandée à l’ensemble des participants. Dans cette optique, l’utilisation de gourde est préconisée.
En fonction des possibilités, des toilettes de chantiers sont installées à proximité des épreuves. Les participants sont priés de les utiliser.
Chaque participant au GRIMPDAY accepte par défaut que l’organisation utilise dans le cadre du GRIMPDAY les photos, vidéos et témoignages qui seraient recueillis pendant l’événement et sur lesquelles le participant apparaitrait, ou serait cité. Dans le cas où un concurrent ne serait pas d’accord avec ce dernier point, il doit le signaler à l’organisation par recommandé au moins 20 jours avant la date de l’événement.
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